Les mutilations génitales féminines 1ère partie

Article : Les mutilations génitales féminines 1ère partie
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28 avril 2016

Les mutilations génitales féminines 1ère partie

Les mutilations génitalesféminin: MGF (excision) 1ère partie
L’OMS définit les MGF comme : « toute intervention incluant la lésion ou l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins pour des raisons culturelles, religieuses ou pour toutes autres raisons non thérapeutiques. »

En 2005, 130 millions de femmes et fillettes étaient mutilées sexuellement dans le monde.

Chaque année, 3 millions de fillettes et jeunes femmes subissent une mutilation sexuelle dans le monde. 

Ainsi, Toutes les 15 secondes une femme est excisée dans le monde dont une femme sur trois sur le continent africain.

Devenue interdite au Sénégal depuis le 13 janvier 1999, il reste encore des milliers de femmes qui vivent avec les séquelles de leur MGF et qui, malheureusement, ignore que leur mutilations et ses conséquences peuvent désormais, être réparées pour leur permettre de retrouver une dignité perdue.

La nature des mutilations, excision ou infibulation, les conditions d’hygiène précaires dans lesquelles elles sont effectuées, ainsi que la vascularisation très importante du clitoris, expliquent la fréquence et la gravité des complications.

Les conséquences pour ces femmes, d’ordre physique et psychologique, sont dramatiques. 

Ces complications peuvent survenir à court, moyen ou long terme et sont de plusieurs types. 

Les premières traces écrites d’excisions remontent au 2ème siècle avant notre ère, sous le règne de Ptolémée, en Égypte.

Des momies de l’antiquité égyptienne ont également été découvertes excisées.

Plus récemment, aux XVIII et XIXème siècles, la clitoridectomie était préconisée par certains chirurgiens européens pour venir à bout des déviances sexuelles tels que la nymphomanie, l’hystérie ou l’épilepsie.

La pratique des mutilations sexuelles est une coutume traditionnelle, dont les justifications sont nombreuses et souvent erronées.

1. La religion: les mutilations sexuelles féminines sont indépendantes de la religion car pratiquées par des adeptes de différentes confessions, notamment chez les chrétiens d’Afrique de l’est, chez les musulmans, les animistes, ainsi que par des non-croyants dans les pays concernés.

Ni la Bible, ni le Coran ne font allusion à ces pratiques. Il serait inexact d’associer les mutilations sexuelles à la religion musulmane. Pour exemple, elles n’ont jamais été pratiquées dans certains pays musulmans comme l’Algérie, l’Iran ou la Turquie.

2. La sexualité

La finalité des MGF, selon certains, serait de contrôler la sexualité féminine. Elle permettrait de préserver la chasteté par l’inhibition du plaisir et du désir sexuel.

On voit dans ces pratiques le symbole de l’oppression masculine mais il est intéressant de noter qu’elles sont perpétuées essentiellement par les femmes (mère ou grand-mère) et le geste réalisée par des femmes.

3. Les arguments à visée prophylactique:

Certains arguments mis en avant par les communautés pratiquant les mutilations sexuelles sont ceux d’accroître la fécondité, de protéger le nouveau-né à l’accouchement ou d’assainir les organes génitaux de la femme. De manière paradoxale, ces justifications aboutissent à l’effet inverse puisque ces actes altèrent aussi bien la santé de la mère que celle de l’enfant.

En fait, le poids de la coutume semble être l’explication la plus fréquente pour justifier les mutilations génitales.

Dans la 2eme partie, nous reviendront sur les différents types d’exclusions. 
Toubibadakar

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