toubibadakar

Coup de gueule: stop aux arnaqueurs d’hymen neuf!!! 

On voit, de plus en plus, de sites ou de pages facebook proposant des injections ou des plantes censées reconstituer l’hymen et donner une nouvelle virginité.

Je tiens à préciser qu’il s’agit d’une pure arnaque!!!!
Ces vendeurs d’illusions profitent du désarroi de femmes désespérées!
IL N’EXISTE AUCUNE PIQURE, AUCUNE PLANTE NI AUCUNE INCANTATION MAGIQUE CAPABLE DE RECRÉER UN HYMEN DÉCHIRÉ !!!
Le seul et unique moyen de reconstituer un hymen est une intervention chirurgicale appelée hyménoplastie!!! Le reste n’est qu’illusions!
Certes il existe des techniques reconnues pour rendre un vagin plus ferme

mais pour l’hymen il n’y a aucune plante ou injection capable de faire régénérer cette membrane.
Alors, mesdames et surtout mesdemoiselles, arrêtez de vous faire arnaquer par ces publicités mensongères.
A bon entendeur…..

Toubibadakar


Mort fœtus in utéro

La mort fœtale in utéro désigne la mort du fœtus dans l’utérus, avant l’accouchement.

ROM

Elle est souvent vécu comme une tragédie par les parents car un lien affectif s’était souvent déjà mis en place avec le futur bébé.

A cela s’ajoute la déception et les interrogations quant à la cause de ce décès prématurité.

Les causes ne sont pas toujours faciles à trouver.

Dans nos contrées, la principale cause est la pré-éclampsie, surtout celle qui évolue à bas bruit.

D’autres causes peuvent être trouvées parfois:
– un dépassement de terme,
– une intoxication alimentaire,
– une infection génitale ou urinaire,
– un paludisme (très fréquent),
– un diabète déséquilibré,
-une cardiopathie,
– une syphilis,
– une malformation du fœtus,
– une immunisation rhésus (quand la mère est du groupe rhésus négatif avec des anticorps anti rhésus dans son sang: ces anticorps peuvent attaquer l’enfant surtout lors de la 2ème grossesse).
La liste n’est pas exhaustive.

Mais, dans la majorité des cas, on ne trouve malheureusement pas de cause. On ne peut s’en remettre qu’à la volonté divine

Certains signes permettent de suspecter la mort fœtale in utero:
– lorsque le bébé ne bouge plus depuis plusieurs heures,
– l’apparition soudaine de lait dans les seins pendant la grossesse,
-l’amélioration soudaine d’une pathologie liée a la grossesse: diabète, HTA.

Seule une échographie en urgence permettra de confirmer la mort du fœtus.

L’échographie peut aussi permettre de prédire approximativement à quand remonte cette mort.

Si l’accouchement ne se produit pas spontanément au bout de 48h, on parle alors de rétention d’œuf mort (ROM).

Dès que le diagnostic est fait, un bilan de coagulation est fait avant de déclencher le travail pour un accouchement par les voies naturelles.

Après expulsion, l’analyse du placenta permet, parfois, d’avoir des éléments de réponse.
Un sérum anti-D ou des analyses peuvent aussi être prescrites a la mère pour rechercher toujours les causes éventuelles.

la mort fœtale in utero est très mal vécue aussi bien par les parents que par le médecin traitant car, on se pose toujours la question à savoir si on aurait pu faire quelque chose pour empêcher cela.

Un soutien psychologique du couple est fortement recommandé pour dépasser cette épreuve douloureuse.

Toubibadakar


Les mutilations génitales MGF (excision) 2ème partie

Il existe 4 types d’excision: 
Type 1 :

Il consiste en l’ablation du clitoris ou de sa membrane, ou bien encore en la coupure de son capuchon.
C’est est la forme la plus légère et aussi la plus répandue dans les pays sahéliens.
 

– Type 2:

On coupe le clitoris et une partie ou la totalité des petites lèvres.
C’est la forme la plus répandue dans le monde, elle représente environ 80% des MSF.
– Type 3:

Elle consiste en l’ablation du clitoris, des petites lèvres et des deux tiers des grandes lèvres, avec une couture et rétrécissement de l’orifice vaginal.
Une très petite ouverture est laissée pour l’évacuation de l’urine et du sang menstruel. C’est la forme la plus douloureuse. L’infibulation est appelée « taff » en Wolof.
Elle est aussi celle qui a le plus de complications.

 

 

 

– Type 4

Il regroupe toutes les interventions non classées, telles que la piqûre ou la perforation du clitoris, et/ou des grandes lèvres, l’étirement du clitoris et/ou des lèvres, la cautérisation par brûlure du clitoris et du tissu avoisinant, le grattage de l’orifice vaginal ou l’incision du vagin, ou encore l’introduction de substances corrosives ou de plantes dans le vagin pour provoquer des saignements et resserrer le vagin.
Quelque soit le type d’excision, différentes complications sont possibles:
1: complications immédiates ou à court terme:
– la mort: au moment de l’excision, il peut se produire un choc vagal avec arrêt cardiaque qui, en l’absence d’une réanimation immédiate peut tuer la femme,
– l’hémorragie: les organes génitaux sont très vascularisés, l’excision provoque toujours une hémorragie. Parfois, elle peut être grave et être responsable d’une anémie chronique ou même du décès de la fillette. 
– les infections, faite de manière traditionnelle et clandestine, dans la quasi totalité des cas, aucune règle d’hygiène n’est respectée! Il est facile d’imaginer toutes les infections possibles par la suite.
2. Complications à moyen et long terme.
– les infections vaginales chroniques, en coupant les lèvres, l’orifice vaginal devient exposé à l’extérieur et les infections vaginales deviennent fréquentes pouvant même entraîner des problèmes de fertilité,
– les douleurs lors des rapports sexuels: en plus de l’absence de plaisir, elles sont très fréquentes surtout en cas de mauvaise cicatrisation. Parfois une désinfibulation est nécessaire avant le 1er rapport sexuel, désinfibulation aussi douloureuse que l’excision elle-même. 
– les séquelles psychologiques: elles sont au 1er plan: la femme se sent diminuée dans son intimité. A cela s’ajoute les douleurs intimes, l’absence de plaisir, la gêne, le sentiment de colère ou de culpabilité. Ces séquelles psychologiques motivent surtout la chirurgie réparatrice de l’excision. 
– les kystes de clitoris et les chéloïdes: ils sont impressionnants et peuvent avoir la taille d’une orange. Souvent cachés, elles entravent la vie sexuelle et nécessitent une chirurgie réparatrice.
– les complications obstétricales: à l’accouchement, la femme excisée risque des difficultés à la sortie de l’enfant, avec des déchirures du périnée cicatriciel parfois graves pouvant même donner des incontinences urinaires.
Malgré son interdiction, l’excision continue à être réalisée même en ville. Un alourdissement des sanctions contre les contrevenants serait même nécessaire.
Heureusement, les progrès de la médecine permettent « réparer », les dommages de cet acte barbare d’un âge dépassé.
Cette chirurgie de réparation à été inventée et développée par un médecin français : Dr Foldes qui a rendu à des milliers de femmes leur dignité volée. 

Il s’agit d’un technique simple, réalisée sous anesthésie générale ( pour ne pas réveiller les traumatismes de l’excision) mais, elle n’est pas systématique car des femmes arrivent à vivre sereinement leur excision.
Cette chirurgie ne sera proposée qu’en cas de séquelles graves ou si la reconstruction du clitoris fait partie de la reconstruction psychologique de la femme.
Toubibadakar 


Les mutilations génitales féminines 1ère partie

Les mutilations génitalesféminin: MGF (excision) 1ère partie
L’OMS définit les MGF comme : « toute intervention incluant la lésion ou l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins pour des raisons culturelles, religieuses ou pour toutes autres raisons non thérapeutiques. »

En 2005, 130 millions de femmes et fillettes étaient mutilées sexuellement dans le monde.

Chaque année, 3 millions de fillettes et jeunes femmes subissent une mutilation sexuelle dans le monde. 

Ainsi, Toutes les 15 secondes une femme est excisée dans le monde dont une femme sur trois sur le continent africain.

Devenue interdite au Sénégal depuis le 13 janvier 1999, il reste encore des milliers de femmes qui vivent avec les séquelles de leur MGF et qui, malheureusement, ignore que leur mutilations et ses conséquences peuvent désormais, être réparées pour leur permettre de retrouver une dignité perdue.

La nature des mutilations, excision ou infibulation, les conditions d’hygiène précaires dans lesquelles elles sont effectuées, ainsi que la vascularisation très importante du clitoris, expliquent la fréquence et la gravité des complications.

Les conséquences pour ces femmes, d’ordre physique et psychologique, sont dramatiques. 

Ces complications peuvent survenir à court, moyen ou long terme et sont de plusieurs types. 

Les premières traces écrites d’excisions remontent au 2ème siècle avant notre ère, sous le règne de Ptolémée, en Égypte.

Des momies de l’antiquité égyptienne ont également été découvertes excisées.

Plus récemment, aux XVIII et XIXème siècles, la clitoridectomie était préconisée par certains chirurgiens européens pour venir à bout des déviances sexuelles tels que la nymphomanie, l’hystérie ou l’épilepsie.

La pratique des mutilations sexuelles est une coutume traditionnelle, dont les justifications sont nombreuses et souvent erronées.

1. La religion: les mutilations sexuelles féminines sont indépendantes de la religion car pratiquées par des adeptes de différentes confessions, notamment chez les chrétiens d’Afrique de l’est, chez les musulmans, les animistes, ainsi que par des non-croyants dans les pays concernés.

Ni la Bible, ni le Coran ne font allusion à ces pratiques. Il serait inexact d’associer les mutilations sexuelles à la religion musulmane. Pour exemple, elles n’ont jamais été pratiquées dans certains pays musulmans comme l’Algérie, l’Iran ou la Turquie.

2. La sexualité

La finalité des MGF, selon certains, serait de contrôler la sexualité féminine. Elle permettrait de préserver la chasteté par l’inhibition du plaisir et du désir sexuel.

On voit dans ces pratiques le symbole de l’oppression masculine mais il est intéressant de noter qu’elles sont perpétuées essentiellement par les femmes (mère ou grand-mère) et le geste réalisée par des femmes.

3. Les arguments à visée prophylactique:

Certains arguments mis en avant par les communautés pratiquant les mutilations sexuelles sont ceux d’accroître la fécondité, de protéger le nouveau-né à l’accouchement ou d’assainir les organes génitaux de la femme. De manière paradoxale, ces justifications aboutissent à l’effet inverse puisque ces actes altèrent aussi bien la santé de la mère que celle de l’enfant.

En fait, le poids de la coutume semble être l’explication la plus fréquente pour justifier les mutilations génitales.

Dans la 2eme partie, nous reviendront sur les différents types d’exclusions. 
Toubibadakar


Petit lexique du bilan de grossesse

Après le 1er examen du début de grossesse, un bilan vous sera habituellement demandé.
Souvent long, parfois cher, assurément indispensable, ce bilan permet de sécuriser votre grossesse et d’anticiper sur d’éventuels problèmes. 
Voici un petit lexique du bilan de grossesse. 
1. Le groupe sanguin: 

Il faut le connaître, c’est un minimum! Il en existe 8! MDR. Oui 8: O+, O-, A+, A-, B+, B-, AB+, AB-. 

Les femmes avec les groupes sanguins négatifs (O-, A-,B-, AB-) sont à surveiller particulièrement avec l’éventualité de recevoir un sérum anti-D si à l’accouchement le bébé est du rhésus positif. Aussi, d’autres bilans seront faits en cours de grossesse pour surveiller les anticorps du groupe sanguin (RAI: recherche d’agglutines irrégulières).
2. La NFS (numération formule sanguine): elle sert principalement a vérifier s’il y a une anémie. Elle permet aussi de détecter une éventuelle infection ou des troubles de la coagulation du sang. A noter qu’une légère anémie est souvent retrouvée chez la femme enceinte. 
3. La glycémie à jeun: elle sert à détecter, au pire, un diabète, au mieux un taux de sucre trop élevé sans atteindre le diabète. Dans ce 2ème cas de figure, d’autres analyses telles que la recherche de sucre dans les urines ou l’hémoglobine glyquée pourront être faites toujours pour approfondir les investigations. 
Le test d’Emmel: 

Il sert à rechercher la drépanocytose. 

S’il est positif, il faut faire l’électrophorèse de l’hémoglobine pour savoir s’il s’agit d’une drépano A/S ou S/S. 
5. La sérologie syphilitique: maladie à déclaration obligatoire, la syphilis reste relativement rare de nos jours et sa détection permet de mettre en route un traitement adapté rapidement. 
6. La sérologie HIV: pour rechercher le VIH-sida. L’intérêt de ce test est qu’il permet, s’il est malheureusement positif, de mettre en route un protocole de traitement pour que vous ne contaminiez pas votre bébé.
Ces test sont obligatoires. Il y’en a d’autres qui sont facultatifs mais recommandés: 
1. sérologie toxoplasmose: souvent difficile à interpréter, ce test est assez cher parfois. La toxo est une maladie, bénigne chez une femme non enceinte mais grave chez la femme enceinte car elle peut donner des malformations au bébé. Selon les résultats du test, il existe 3 cas de figures possibles:
– vous n’est pas protégée contre la toxo, donc, vous allez devoir éviter de consommer la viande mal cuite, les fruits de mer, le poisson cru et faire attention aux chats car, ces éléments sus-cités peuvent donner la maladie. 
– vous êtes immunisée contre la toxo: c’est l’idéal, vous pourrez consommer ce que vous voulez. On risque de vous demander de reprendre le test à chaque mois pour éviter une infection durant la grossesse. 
– vous êtes infectée par la toxo: vous allez recevoir un traitement antibiotique adéquat pour limiter au maximum le risque de malformation ou d’infection chez le bébé. Dans d’autres pays où la législation le permet, ce cas de figure autorise une interruption volontaire de grossesse. 
2. La sérologie rubéole: comme pour la toxoplasmose, la rubéole est une maladie infantile bien maîtrisée par la vaccination mais d’une gravité extrême chez la femme enceinte! 

L’interprétation des résultats est la même que pour la toxoplasmose. La contamination se fait par un enfant infecté par la rubéole.
3. L’albuminurie: elle est demandée en cas d’hypertension artérielle et sert à poser le diagnostic d’une forme particulière appelée pré-éclampsie. Elle peut être demandé plusieurs fois pendant la grossesse. 
4. Le prélèvement vaginal: il sert a rechercher une infection vaginale pouvant entraîner un avortement ou un infection chez le bébé. Il est souvent associé an un ECBU (examen cyto-bacteriologique des urines) et il recherche aussi une infection dans les urines. 
La liste des bilans possibles n’est pas exhaustive et dépend des données de l’examen. 
À l’issue de ce bilan, un calendrier de suivi sera mis en place et un traitement proposé a titre préventif ou curatif. 
Toubibadakar 


Récit du vol grossesse future yaay: 2ème mois de grossesse

L’avion roule sur la piste pour le décollage. Il s’agit d’une étape décisive, cruciale. Un mauvais décollage, une vitesse insuffisante ou un obstacle sur la piste et ce sera le crash assuré !
L’œuf est devenu embryon. Cet embryon est de plus en plus bien implanté dans son nid douillet tout au fond de l’utérus. 

https://m.youtube.com/watch?v=GzlsRQFMHEg&feature=youtu.be
 Pour éviter tout incident pendant ce vol, voici les recommandations du commandant-gynécologue :

– Pas de prise médicamenteuse sans avis médical,
– attention à la viande mal cuite, au poisson cru et évitez les chats (dans l’avion ?!),
– les rapports sexuels sont autorisés durant le vol sauf avis contraire si douleurs ou saignements : « elle est quand même cool notre compagnie ! »
« Si vous n’avez pas encore fait votre bilan de grossesse, une infirmière hôtesse passera dans les allées pour faire les prélèvements et les résultats seront interprétés pour chacun. »

Cette phase de décollage pourra être ressentie par certaines comme désagréable avec des nausées, vomissements, fatigue, excès de sommeil etc. ce sont les signes sympathiques de la grossesse. Dès que nous aurons atteint notre vitesse de croisière, ces signes disparaitront ou diminueront grandement.

« Merci de signaler à notre personnel naviguant tout saignement ou toute douleur inhabituelle. »
Toubibadakar


Grossesse molaire

La grossesse molaire encore appelée môle hydatiforme est une forme pathologique de grossesse caractérisée par l’absence d’embryon et la dégénérescence du placenta. Elle se solde toujours par un avortement après quelques semaines ou mois d’évolution.
Elle est due à un mauvais mélange des chromosomes maternel et paternel aboutissant à un composition ne pouvant que donner un avortement. 
Elle se manifeste au début par une exagération des signes de grossesse: nausées, vomissements et des saignements parfois très abondants, répétitifs parfois constitués de grains ressemblant à des grappes de raisin.
L’échographie montrera la grossesse ou l’avortement molaire.
Une aspiration sera faire pour évacuer l’utérus et le produit de l’aspiration devra être envoyé au laboratoire pour confirmer la grossesse molaire. 
Le suivi de l’avortement molaire est extrêmement important car dans certains cas, cette grossesse molaire peut persister dans l’utérus et aboutir à une forme particulière de cancer appelé choriocarcinome. 
La surveillance se fera par des prises de sang régulières pour le dosage une substance appelée bêta-HCG.
Si le taux de Bêta-HCG augmente de manière impressionnante, il faut rapidement rechercher l’existence d’un cancer dans l’utérus. Parfois, on peut proposer de manière préventive de faire une chimiothérapie ou même une hystérectomie (enlever l’utérus ) pour éviter la survenue de ce cancer. 
La surveillance devra être faite pendant 2 ans en moyenne et la meilleure signature de guérison complète est l’analyse du placenta de la grossesse suivante.
Relativement rare, ou méconnu, la grossesse molaire doit être systématiquement recherchée même lorsqu’un avortement parait normal à cause de la gravité du cancer qui peut s’en suivre. 

Toubibadakar


Récit du vol  » future maman » par un commandant de bord-gynécologue

« Ladies and gentlemen, ici votre commandant-gynécologue de bord qui vous souhaite la bienvenue à bord du vol FuturBB de la compagnie Famille-Airlines à destination de Babyland. »

Durée prévue du vol : 9 mois, soit 272 jours, soit 6530 heures.

Attention décollage, nous vous souhaitons une agréable grossesse.

Début du vol, premier mois de grossesse 

Les formalités de douanes ont déjà été faites :

– L’ovule a rencontré les spermatozoïdes

– Un spermatozoïde a été choisi, il est l’heureux élu, la fécondation a eu lieu

– L’œuf crée est allé se nicher dans le nid douillet de la muqueuse utérine

– L’embryon a une forme de haricot et le placenta, qui sera l’interface d’échange entre le futur bébé et la maman, met en place ses premières connections. Tout va bien.

A quatre semaines d’aménorrhée (SA) vous êtes déjà à 2 semaines de grossesse.
Les tests de grossesse les plus performants seront positifs dès le premier jour de retard de règles.
Deux semaines plus tard (à 6 SA), une échographie par voie vaginale pourra détecter la grossesse.
Le premier mois de grossesse est déjà terminé !

« Parez au décollage ? Vous pouvez (encore) attacher vos ceintures ! »

« Mesdames, ce vol est non fumeur, l’alcool ne sera pas non plus servi à bord», prenez-soin de vous.

A chaque mois ses nouvelles conditions de vol. Prochains mois de grossesse à suivre…
Votre commandant de bord – Gynécologue Toubibadakar.


Comment parler de sexe aux ados

La puberté est une étape cruciale dans la maturité physique et sexuelle de l’individu. 

Avec le développement des caractères secondaires, le jeune homme et la jeune fille voient leur corps changer, se métamorphoser.
Durant cette période, qui débute vers 12-13 ans chez la fille et un peu plus tard chez le garçon, de fortes pulsions sexuelles se mettent en place. La testostérone bout littéralement dans leurs veine et ils ont une libido à fleur de peau. 
Pour certains ados, cette période sera accompagnée de la fameuse crise pubertaire avec une tendance à la rébellion, au refus de l’autorité et à l’initiation au tabac ou à l’alcool.
Les 1ers amours commenceront a fleurir et la tentation du 1er baiser ou de la 1ère relation sexuelle sera très forte. 
Le rôle des parents est primordial durant la puberté.
Pour les filles d’abord, il serait souhaitable de leur expliquer l’origine de ces changements physiques et le mécanisme de survenue des règles. Certaines filles n’ayant pas été préparée à la venue de cette « hémorragie » cyclique se retrouve parfois déboussolée ou très gênée de tacher accidentellement leurs habits en allant à l’école.
Si vous lui achetez des soutien-gorge, achetez aussi des serviettes hygiéniques car, les deux vont de paires logiquement: seins et règles.
Selon la psychologie de votre fille, le discours que vous pourrez lui tenir sera axé sur:

– son nouveau statut de femme, elle n’est plus une fillette,

– l’interdit religieux des rapports sexuels avant mariage selon vos convictions spirituelles, 

– l’intérêt de se préserver jusqu’au mariage si cela fait partir de vos valeurs familiales ou religieuses,

– le risque de grossesse indésirable si jamais elle a des rapports sexuels, 

– le risque d’avoir des infections sexuellement transmissibles et insister sur le VIH,

– la vaccination contre le cancer du col de l’utérus. 
Avoir un discours calme et responsable est toujours plus utile que de proférer des menaces à la volée à chaque fois que vous trouverez son habillement indécent. 
Pour les garçons, le risque n’est pas des moindres.
Ici, les pères ont un rôle primordial à jouer et ils doivent impérativement soutenir la mère qui sera plutôt vue comme la « radoteuse de service ». 
L’autorité du père est souvent plus acceptée (ou crainte) par le jeune ados que celle de sa mère. 

Quoique, certaines mamans sont de véritables Dames de fer dont la poigne d’une main d’acier dans un gant de velours, dépasse largement celle des pères les plus sévères (comprendra qui pourra).
Donc, les conseils a prodiguer au jeune coq d’adolescent seront aussi axés sur:

– la religion,

– les infections, 

– le risque de grossesse, 

– et, si le cœur vous en dit, la contraception.
Je me souviens que mon père nous avait simplement dit que celui qui mettrait une fille enceinte serait simplement l’agneau du sacrifie le jour du baptême et il ne plaisantait pas! MDR. 
Ici aussi il n’y pas de formule miracle, tout dépend de l’éducation que vous avez reçue et celle que vous voulez transmettre, de vos rapports et de votre complicité avec vos enfants ou l’opportunité que vous avez à donner des conseils.
Est-il utile de rappeler que l’âge moyen du 1er rapport sexuel est de 14 ans alors vouloir penser que nos ados sont sages c’est jouer à la politique de l’autruche. 

Mieux vaut prévenir que guérir! 
A bon entendeur….
Toubibadakar 


Comment parler de sexe aux pré-ados

Plus votre enfant grandit, moins vos explications poétiques pour parler de sexualité auront un effet sur lui. Si vous tentez d’expliquer à votre fils ou fille de 10 ans que la cigogne est encore passée une énième fois vous déposer votre paquet rose, vous seriez simplement RI-Di-CULE!!!
Entre 10-15 ans et avec le développement de l’Internet et des réseaux sociaux, ils en savent probablement plus que vous sur la sexualité ou même le kamasutra. 
Cela sans compter que beaucoup d’écoles dispensent des cours d’économie familiale ou d’éducation sexuelle ou simplement d’anatomie, la grande source d’infos étant les copains ou copines un peu plus âgés. 
Il faudrait donc, à mon humble avis, avoir une approche différente. 
Primo: ce sont les parents qui sont gênés de parler de sexe aux pré-ados, pas le contraire! Si depuis le bas âge vous instaurez un dialogue sans tabou avec vos enfants, non seulement ils viendront probablement eux-même vous poser des questions sur le sexe, mais surtout, même s’ils font des bêtises, ils auront le courage de venir vous l’avouer. 
Cependant, si vous réagissez mal à leur 1ère tentative de communication sur le sujet, ils chercheront leur information ailleurs et ils risqueraient de tomber sur la mauvaise info ou la mauvaise personne. 
Deuxio: la conception que les pré-ados ont du sexe est différente de celle des adultes ou des ados confirmés. 
Personnellement, vers l’âge de 12-13 ans, lorsque mes parents recevaient à la maison un couple d’amis et qu’ils les félicitaient parce que la femme portait une grossesse, j’étais scandalisé!!!!! 

Je me disais ( ne vous moquez pas de moi quand vous viendrez en consultation svp nak! ) 

 » mais attend: le monsieur là, sa femme est enceinte donc, non seulement cela veut dire qu’il a des rapports sexuels avec elle, mais en plus, maintenant tout le monde le sait!!! Il devrait plutôt avoir honte!!!! Et là mes parents eux aussi ils le félicitent alors qu’ils devraient plutôt de gronder d’avoir été attrapé la main dans le sac! Non mais ces adultes là ils sont vraiment bizarres! Moi, le jour où la femme tombera enceinte, je ne mettrai plus jamais les pieds dehors car tout le monde saura que j’ai fait des trucs!!! 🙂 »
Tout cela pour dire que l’approche de présenter la sexualité comme quelque chose de très personnelle doit être mis en avant! Il faut leur expliquer l’anatomie d’abord mais surtout la nécessité de préserver son intimité et de ne pas la partager! 

A cela s’ajoute la nécessité de les vacciner contre le cancer du col de l’utérus des 12 ans car, au cas où vous l’ignoreriez, l’âge moyen du 1er rapport sexuel au Sénégal est de …14 ans!!! Hey oui! Bon c’est juste une moyenne aussi, pas de panique. 
Parler de sexe aux pré-ados n’est pas évident! Tout dépend des rapports que vous avez eux, de votre éducation, de vos convictions religieuses, de votre pudeur! 
Une chose reste et demeure: il faut le faire! A vous de trouver les bons mots. Bonne chance. 
Toubibadakar