La prévention de la transmission mère-enfant du VIH-Sida ou la théorie de Coffin modifiée

Article : La prévention de la transmission mère-enfant du VIH-Sida ou la théorie de Coffin modifiée
Crédit:
1 décembre 2017

La prévention de la transmission mère-enfant du VIH-Sida ou la théorie de Coffin modifiée

Imaginez un train fou fonçant inexorablement vers un fossé ou vers un mur… les deux seules solutions possibles pour éviter une catastrophe sont soit de réduire la vitesse du train, soit d’augmenter la distance le séparant de l’obstacle.

Imaginez un wagon attaché à ce train fou fonçant vers l’obstacle…

Le seul moyen d’éviter que le wagon n’entre en collision avec l’obstacle est (en plus de réduire la vitesse du train et/ou d’augmenter la distance avant l’obstacle) de détacher le wagon suffisamment tôt avant que sa vitesse d’inertie ne l’entraîne contre l’obstacle tout de même.

Le VIH/SIDA peut être considéré comme cette allégorie du train et de l’obstacle.

Le VIH/SIDA étant, en l’état actuel de la science, incurable, les seules solutions possibles sont :

– diminuer le nombre de virus dans le corps (on parle de « charge virale ») grâce à certains médicaments anti-rétroviraux, la diminution de cette charge virale équivaut à diminuer la vitesse du train

– augmenter ou préserver le nombre de globules blancs protecteurs contre les microbes (appelés CD4) et donc retarder l’arrivée d’infections opportunistes aggravant la maladie, par l’administration de certains antibiotiques. Ceci équivaut à augmenter la distance avant l’obstacle inéluctable.

On appelle cela la théorie de Coffin.

La théorie de Coffin veut donc que le VIH/SIDA soit représenté comme un train fonçant inexorablement vers un mur ou un fossé, et que les 2 seules alternatives envisageables soient de réduire la vitesse du train (réduction de la charge virale) ou d’augmenter la distance (augmenter le taux de CD4) le séparant de l’obstacle.

La deuxième allégorie du train avec le wagon à détacher peut représenter une femme enceinte, porteuse du VIH/SIDA.

L’enfant à naître est comparé au wagon à détacher du train avant qu’il ne soit précipité contre l’obstacle (ou contaminé par sa mère).

Les seuls moyens d’y arriver sont:

– diminuer la charge virale maternelle (vitesse du train) avec des médicaments anti-retroviraux à prendre avant et pendant la grossesse ainsi que durant l’allaitement,

– augmenter la distance avant l’obstacle (préserver le taux de CD4) en traitant les infections opportunistes,

– mais également de prendre des mesure pour sortir le bébé suffisamment tôt et sans qu’il ne soit en contact avec le sang ou le lait maternel (donc de détacher le wagon…)

De manière simpliste, la prévention de la transmission mère-enfant (ou PTME) peut donc être représentée par cette allégorie similaire appelée théorie de Coffin modifiée ou théorie d’Abdoulaye Diop (à breveter d’ailleurs !!!)

La PTME constitue la libération (séparation de l’enfant d’avec le corps de sa mère) qui doit être faite correctement et suffisamment tôt. C’est à dire avant que, même délivré de son attache, ce wagon (ôh combien précieux ! ) ne soit entraîné, par sa vitesse d’inertie, dans les profondeurs du gouffre.

Toubibadakar

Étiquettes
Partagez

Commentaires