toubibadakar

Publication du livre « Si l’on parlait de gynécologie et d’obstétrique? »

Chers amis 

J’ai le plaisir de vous annoncer la publication à partir d’aujourd’hui de mon 1er livre intitulé :« si l’on parlait de gynécologue et d’obstétrique ? »

Dans la lignée des livres de mon arrière grand-père Birago Diop et de mon père Souleymane Djigo Diop, cet ouvrage, je l’espère, répondra à toutes les questions que vous vous posez sur la gynécologie et sur l’obstétrique.

Il contient également dans sa dernière partie le « petit manuel du plaisir féminin » qui vous donnera les trucs et astuces pour une sexualité épanouie.

Préfacé par notre maître le Pr Jean Charles Moreau, ancien titulaire de la chaire de Gynécologie et obstétrique de Dakar, ce premier livre sera je l’espère une source d’informations pratiques, amusantes à lire et à relire.

En attendant sa disponibilité dans les librairies, il est en vente en ligne sur  amazon via le lien suivant : 

Il est aussi disponible en version numérique sur le site de notre éditeur : les Éditions Lakalita https://www.leseditionslakalita.com

Merci de l’accueil que vous lui réserverez!

Dr Abdoulaye Diop




Le syndrome des ovaires poly-kystiques (SOPK) ou l’anarchique élection de miss-ovule

Imaginez une élection miss annuelle dans un pays avec une demie-douzaine de concurrentes issues des régions.

Le comité d’organisation s’occupera des sélections régionales avec des différentes tes phases régionales durant lesquelles les concurrentes seront progressivement éliminées.

Lors la sélection finale , une seule sera enfin élue miss-ovule et aura l’honneur d’aller se marier éventuellement avec l’empereur (spermatozoïde) pour donner naissance, selon la légende, au prince réformateur: l’œuf (merci Pr Afoutou) .

Le comite d’organisation sera sous la tutelle du ministère de la culture, ministére qui se chargera aussi de faire la publicité du concours à travers les médias dans tout le pays.

Imaginez maintenant une élection miss dans laquelle, au lieu d’une demie-douzaine de prétendantes au trône, issue chacune d’une des régions, qu’il ait 15 ou 20 concurrentes, parfois plus: plusieurs miss par régions!

Imaginez que le comité d’organisation ait du mal à canaliser toutes ces participantes, qu’il n’y ait pas de critères de sélection clairs, qu’il n’y ait pas d’élimination progressive lors des défilés en tenue de ville ou en maillots de bain….

Imaginez qu’il soit impossible de choisir, dans les délais impartis, une gagnante et que finalement plusieurs miss se crêpent le chignon sur l’estrade pour s’arracher la couronne tant convoitée à telle enseigne que l’élection durent plusieurs années avant qu’une miss, parfois inappropriée ou trop vilaine ou trop jeune ou trop immature ou trop vieille ne puisse enfin être choisie pour épouser l’empereur…

Parfois, des tentatives de corruption pour soudoyer le comité d’organisation vont rendre cette élection plus compliquée, plus longue, plus anarchique!

Imaginez enfin que le ministre de la culture ait des difficultés à organiser ces élections, qu’il confonde élection miss et élection playboy, à travers sa campagne de communication dans les médias….

Ce serait assurément une anarchie indescriptible cette élection.

De manière imagée, voilà ce qui se passe dans le corps de la femme lors de l’ovulation:

Image: Bagarre générale – Uderzo & Goscinny

Dans le cas de figure où l’élection miss se passe correctement, c’est le processus d’ovulation normale dans lequel, chaque 25 a 35 jours, une miss-ovule est choisie lors de l’ovulation et le corps entier de la femme se prépare à une éventuelle grossesse grâce aux hormones, représentant le ministère de la culture avec sa communication :seins gonflés, glaire cervicale élastique, libido en hausse, douleurs pelviennes latérales: autant de signes suggérant l’imminence de l’ovulation et la période féconde.

Dans le scénario anarchique, on retrouve l’activité du cycle menstruel en cas de syndrome des ovaires poly-kystiques: trop de follicules, cycle menstruel trop long, ovulation décalée ou pas d’ovulation, signes masculins chez la femme comme les poils au menton ou à la moustache ou autour du nombril.

L’ovulation est une élection, celle de l’ovule, la plus belle, la plus mature, la plus apte à être fécondée par un éventuel spermatozoïde.

Les sécrétions hormones, représentant le ministère de la culture, vont faire pousser parfois des poils au menton ou à la moustache alors que ces signes sont réservés aux (élections masculines) playboy.

La corruption est représentée par le surpoids, l’hyperglycémie, le stress, qui vont rendre ces cycles plus longs, plus anarchiques, rendant les traitements moins efficaces, avec risque d’échec.

La dystrophie ovarienne crée un climat de désordre dans le choix de cet ovule car trop de follicules vont entrer en concurrence, le cycle menstruel s’en retrouve alors allongé par ce choix trop long de l’ovule, donnant des cycles de plusieurs mois parfois, aboutissant à un ovule de mauvaise qualité voire carrément une absence d’ovulation durant certains cycles.

Comprendre cette élection anarchique, c’est comprendre la physiologie du syndrome de ovaires micro-polykystiques (et même le syndrome des ovaires macro-polykystique ou on passera simplement de election miss anarchique à, de par leur taille, élection miss-Diongoma anarchique !!!! 🙃

La perte de poids, la maîtrise du stress et la réduction de la glycémie améliorent les chances de succès des traitements médicaux.

Enfin, une grossesse spontanée est possible mais souvent, il faut aider un peu les ovaires en corrigeant certains déséquilibres hormonaux et surveiller, à échographie, l’activité des ovaires.

Dr abdoulaye Diop

Gynécologue -Obstétricien

Image: Bagarre générale – Uderzo & Goscinny – asterix.com


Endométriose : le jardin disséminé

L’endométriose est une maladie gynécologique très répandue mais paradoxalement peu connue, sous diagnostiquée et caractérisée par la présence d’une muqueuse utérine disséminée dans et en dehors de l’utérus.

Imaginez dans votre maison un beau gazon avec un système élaboré d’arrosage automatique.

Ce gazon sera logiquement dans le jardin et un entretien régulier en garantira la longévité.

Imaginez maintenant que votre jardinier soit dans un élan de zèle et qu’il vous mette du gazon dans le jardin, mais aussi dans la cuisine, dans le salon, dans la chambre à coucher, la salle de bain, le grenier et même dans la cave, toujours avec un système d’arrosage automatique.

Au lieu de se retrouver avec une belle maison bien propre avec un jardin bien entretenu, vous vous retrouverez sûrement avec une maison assez atypique avec de l’eau et de l’humidité dans toutes les pièces gazonnées.

Et à chaque fois que le système d’arrosage automatique sera activé, bonjour la saleté dans la cuisine, le salon, la chambre à coucher, la salle de bain, le grenier et la cave.

La vie dans cette maison risque d’être assez compliquée voire désagréable au milieu de cette verdure excessive et inappropriée.

Cette allégorie explique aisément ce qui se passe dans le corps en cas d’endométriose : cette muqueuse (gazon), fabriquée dans l’utérus (jardin) dans le but d’accueillir l’œuf après la fécondation va être retrouvée un peu partout dans le petit bassin, l’abdomen et même dans d’autres organes plus éloignés.

Ainsi, on en retrouvera dans la vessie, le rectum, les intestins, le vagin, les ovaires, les ligaments, parfois même dans les poumons ou le foie.

Cette muqueuse-gazon atypique se comportera comme la muqueuse normale et à chaque fois que vous verrez vos règles, vous saignerez dans la vessie, le rectum, les intestins, le vagin, les ovaires, les ligaments, les poumons etc

Il en résultera ces douleurs, vives, intermittentes voire permanentes, invalidantes, déprimantes avec un risque d’infertilité ou d’infécondité.

Pour traiter la dissémination de ce gazon indésirable, il faudra non seulement arrêter le système automatique d’arrosage qui l’entretient mais aussi nettoyer toutes les pièces concernées de la maison sinon, le gazon repoussera à chaque fois que le robinet sera ouvert.

Voici décrit de manière simple et imagée la physiologie de l’endométriose qui malheureusement pourrit la vie de milliers de femmes à travers le monde.

Dr Abdoulaye Diop

Toubibadakar


Endométriose : le jardin disséminé

L’endométriose est une maladie gynécologique très répandue mais paradoxalement peu connue, sous diagnostiquée et caractérisée par la présence d’une muqueuse utérine disséminée dans et en dehors de l’utérus.

Imaginez dans votre maison un beau gazon avec un système élaboré d’arrosage automatique.

Ce gazon sera logiquement dans le jardin et un entretien régulier en garantira la longévité.

Imaginez maintenant que votre jardinier soit dans un élan de zèle et qu’il vous mette du gazon dans le jardin, mais aussi dans la cuisine, dans le salon, dans la chambre à coucher, la salle de bain, le grenier et même dans la cave, toujours avec un système d’arrosage automatique.

Au lieu de se retrouver avec une belle maison bien propre avec un jardin bien entretenu, vous vous retrouverez sûrement avec une maison assez atypique avec de l’eau et de l’humidité dans toutes les pièces gazonnées.

Et à chaque fois que le système d’arrosage automatique sera activé, bonjour la saleté dans la cuisine, le salon, la chambre à coucher, la salle de bain, le grenier et la cave.

La vie dans cette maison risque d’être assez compliquée voire désagréable au milieu de cette verdure excessive et inappropriée.

Cette allégorie explique aisément ce qui se passe dans le corps en cas d’endométriose : cette muqueuse (gazon), fabriquée dans l’utérus (jardin) dans le but d’accueillir l’œuf après la fécondation va être retrouvée un peu partout dans le petit bassin, l’abdomen et même dans d’autres organes plus éloignés.

Ainsi, on en retrouvera dans la vessie, le rectum, les intestins, le vagin, les ovaires, les ligaments, parfois même dans les poumons ou le foie.

Cette muqueuse-gazon atypique se comportera comme la muqueuse normale et à chaque fois que vous verrez vos règles, vous saignerez dans la vessie, le rectum, les intestins, le vagin, les ovaires, les ligaments, les poumons etc

Il en résultera ces douleurs, vives, intermittentes voire permanentes, invalidantes, déprimantes avec un risque d’infertilité ou d’infécondité.

Pour traiter la dissémination de ce gazon indésirable, il faudra non seulement arrêter le système automatique d’arrosage qui l’entretient mais aussi nettoyer toutes les pièces concernées de la maison sinon, le gazon repoussera à chaque fois que le robinet sera ouvert.

Voici décrit de manière simple et imagée la physiologie de l’endométriose qui malheureusement pourrit la vie de milliers de femmes à travers le monde.

Dr Abdoulaye Diop

Toubibadakar


Le syndrome des ovaires poly-kystiques (SOPK) ou l’anarchique élection de miss-ovule

Imaginez une élection miss annuelle dans un pays avec une demie-douzaine de concurrentes issues des régions.

Le comité d’organisation s’occupera des sélections régionales avec des différentes tes phases régionales durant lesquelles les concurrentes seront progressivement éliminées.

Lors la sélection finale , une seule sera enfin élue miss-ovule et aura l’honneur d’aller se marier éventuellement avec l’empereur (spermatozoïde) pour donner naissance, selon la légende, au prince réformateur: l’œuf (merci Pr Afoutou) .

Le comite d’organisation sera sous la tutelle du ministère de la culture, ministére qui se chargera aussi de faire la publicité du concours à travers les médias dans tout le pays.

Imaginez maintenant une élection miss dans laquelle, au lieu d’une demie-douzaine de prétendantes au trône, issue chacune d’une des régions, qu’il ait 15 ou 20 concurrentes, parfois plus: plusieurs miss par régions!

Imaginez que le comité d’organisation ait du mal à canaliser toutes ces participantes, qu’il n’y ait pas de critères de sélection clairs, qu’il n’y ait pas d’élimination progressive lors des défilés en tenue de ville ou en maillots de bain….

Imaginez qu’il soit impossible de choisir, dans les délais impartis, une gagnante et que finalement plusieurs miss se crêpent le chignon sur l’estrade pour s’arracher la couronne tant convoitée à telle enseigne que l’élection durent plusieurs années avant qu’une miss, parfois inappropriée ou trop vilaine ou trop jeune ou trop immature ou trop vieille ne puisse enfin être choisie pour épouser l’empereur…

Parfois, des tentatives de corruption pour soudoyer le comité d’organisation vont rendre cette élection plus compliquée, plus longue, plus anarchique!

Imaginez enfin que le ministre de la culture ait des difficultés à organiser ces élections, qu’il confonde élection miss et élection playboy, à travers sa campagne de communication dans les médias….

Ce serait assurément une anarchie indescriptible cette élection.

De manière imagée, voilà ce qui se passe dans le corps de la femme lors de l’ovulation:

Image: Bagarre générale – Uderzo & Goscinny

Dans le cas de figure où l’élection miss se passe correctement, c’est le processus d’ovulation normale dans lequel, chaque 25 a 35 jours, une miss-ovule est choisie lors de l’ovulation et le corps entier de la femme se prépare à une éventuelle grossesse grâce aux hormones, représentant le ministère de la culture avec sa communication :seins gonflés, glaire cervicale élastique, libido en hausse, douleurs pelviennes latérales: autant de signes suggérant l’imminence de l’ovulation et la période féconde.

Dans le scénario anarchique, on retrouve l’activité du cycle menstruel en cas de syndrome des ovaires poly-kystiques: trop de follicules, cycle menstruel trop long, ovulation décalée ou pas d’ovulation, signes masculins chez la femme comme les poils au menton ou à la moustache ou autour du nombril.

L’ovulation est une élection, celle de l’ovule, la plus belle, la plus mature, la plus apte à être fécondée par un éventuel spermatozoïde.

Les sécrétions hormones, représentant le ministère de la culture, vont faire pousser parfois des poils au menton ou à la moustache alors que ces signes sont réservés aux (élections masculines) playboy.

La corruption est représentée par le surpoids, l’hyperglycémie, le stress, qui vont rendre ces cycles plus longs, plus anarchiques, rendant les traitements moins efficaces, avec risque d’échec.

La dystrophie ovarienne crée un climat de désordre dans le choix de cet ovule car trop de follicules vont entrer en concurrence, le cycle menstruel s’en retrouve alors allongé par ce choix trop long de l’ovule, donnant des cycles de plusieurs mois parfois, aboutissant à un ovule de mauvaise qualité voire carrément une absence d’ovulation durant certains cycles.

Comprendre cette élection anarchique, c’est comprendre la physiologie du syndrome de ovaires micro-polykystiques (et même le syndrome des ovaires macro-polykystique ou on passera simplement de election miss anarchique à, de par leur taille, élection miss-Diongoma anarchique !!!! 🙃

La perte de poids, la maîtrise du stress et la réduction de la glycémie améliorent les chances de succès des traitements médicaux.

Enfin, une grossesse spontanée est possible mais souvent, il faut aider un peu les ovaires en corrigeant certains déséquilibres hormonaux et surveiller, à échographie, l’activité des ovaires.

Dr abdoulaye Diop

Gynécologue -Obstétricien

Image: Bagarre générale – Uderzo & Goscinny – asterix.com


Physiologie du suicide

10 septembre : journée de prévention du suicide

Notre société, nos religions n’acceptent pas, ne conçoivent pas le suicide.

Il est promis au suicidé les affres de l’enfer ainsi que la promesse d’errer entre deux mondes, tourmenté, en attendant l’heure prévue de sa mort qu’il a volontairement anticipé.

Mais le futur suicidé ne vit-il pas déjà un enfer ? N’a-t-il déjà pas trouvé son existence si apocalyptique, si insupportable, si douloureuse, si désespérée, si compliquée, si insignifiante, qu’il a préféré y mettre un terme plutôt que de prolonger cet enfer sur terre ?

Le suicide n’est-il pas l’euthanasie préférable face à un cancer social métastasé incurable, atroce, incompris, sous-estimé ?

Non, dit la société ! Non, disent les religions !

« Tant qu’il y a de la vie, il y’a de l’espoir ! » Et l’espoir ne fait-il pas vivre, dit-on ?

Mais quelle vie ?

La menace et la promesse d’un châtiment pire que la mort, pire que l’enfer sur terre que vit le prochain suicidé sont-elles des moyens dissuasifs pour ne pas passer volontairement de vie à trépas ?

Derrière tout suicide ou toute tentative de suicide se trouve un désespoir, un cri silencieux au milieu d’une foule, d’un monde, d’un entourage sourd et aveugle.

Le suicide n’est pas un accident. C’est un processus, un chemin, un parcours.

Le suicide n’est pas LA solution, c’est juste une hypothèse, une théorie, une expérience, un traitement expérimental, une avant dernière solution…

Il n’est qu’une violente claque pour l’entourage sourd et aveugle qui n’a pas su voir, lire, écouter les imperceptibles indices, mais oh combien évidents ! Etalés ça et là, par le futur volontaire défunt, à titre posthume, certes.

Tout suicidé aurait aimé être sauvé, de justesse, au dernier moment, au moment où le coup allait partir, où le cœur allait s’arrêter, où le souffle allait se perdre, où l’âme allait quitter.

Les indices laissés pendant les jours, les semaines, les mois précédant l’acte sont plus parlants, pour qui sait écouter, que la plus détaillée des lettres d’adieu.

Mais qui sait écouter ? Qui peut voir ? Qui peut comprendre ?

Est-ce l’époux ou l’épouse fatigué(e) de la mauvaise humeur conjugale chronique ?

Est-ce les enfants insouciants de la fatigue paternelle chronique ?

Est-ce les amis inconscients du manque d’initiative inhabituel ?

Est-ce les collègues contents de la tolérance patronale providentielle ?

Seule la foi retient !

Seule la prière maintient !

Seul Dieu comprend !

Toubibadakar


Philosophie de l’accouchement

Âmes sensibles, s’abstenir ! En tant que gynécologue, nous avons le devoir et surtout le privilège d’assister à un des temps forts de la vie de l’être humain : l’accouchement.

Il s’agit toujours d’un moment particulier, tant sur le plan physiologique que sur le plan émotionnel. De prime abord, il nous renvoi à ce qu’il y a de plus grégaire, de plus animal, dans notre nature.

Voir un être humain, fût-il un bébé, sortir d’un autre humain par les voies naturelles, a quelque chose de très impressionnant, de très bestial. Même s’il s’agit d’une césarienne, cela reste tout aussi impressionnant, même pour le plus aguerri des praticiens.

Au-delà de son aspect physiologique, l’accouchement présente un côté philosophico-religieux que l’on peut percevoir en filigrane, pour peu que l’on soit un peu réceptif. De la petite expérience des accouchements durant lesquels j’ai eu le privilège d’intervenir, voici la philosophie que j’en conclus.

La vie et la mort

La quasi totalité des grands concepts de la vie sont faits de deux extrêmes intimement liés : le jour et la nuit, le bien et le mal, l’homme et la femme, le paradis et l’enfer, le grand et le petit, le beau et le moche, etc. Aucun de ces concepts ne saurait avoir de sens si l’autre n’existait pas. Ne dit-on pas que si l’idiotie n’existait pas, l’intelligence n’aurait pas de sens ? Ou que toute âme qui a goûté à la vie gouttera à la mort.

Justement, parmi ces concepts, les deux plus importants et les plus liés sont la vie et la mort. De ce fait, l’accouchement constitue l’illustration parfaite de cette dichotomie vie/mort. Lorsqu’on assiste au décès d’une personne, on sent cette mort. Elle est forte, puissante, implacable.

La naissance est empreinte de la même charge émotionnelle et symbolique, sauf qu’il s’agit ici d’émotions positives, si cela se passe bien, évidemment. En ce sens, la naissance est très proche de la mort. C’est pratiquement comme si la patiente allait jusque dans les entrailles de la vie pour y récupérer une autre vie. L’accouchée flirte littéralement avec… La mort.

L’accouchement ne tient qu’à un fil

D’ailleurs, dans le langage populaire wolof, après un accouchement, on dit que la femme « mouthieu neu », ce qui veut dire littéralement qu’elle a échappé… à la mort. Ç´est dire à quel point l’accouchement ne tient qu’à un fil.

De manière non médicale et sans verser dans un quelconque fanatisme, quelque soit son obédience religieuse, il est toujours recommandé pour l’accoucheur d’être dans un minimum d’état de pureté pour assister activement et efficacement à un accouchement. Cette même pureté est totalement admise lors de l’administration des derniers sacrements à un mourant.

Par exemple, lorsque qu’on fait un accouchement sans prendre la peine de faire ses ablutions, on se retrouve quasiment à chaque fois devant des complications, souvent inattendues, et même parfois malheureuses.

L’accouchement est unique

Autre constat fait, tout accouchement est unique. Des milliers d’accouchements que j’ai eu à faire, il n’y en pas deux d’identiques, aussi bien dans le début du travail, son déroulement, l’expulsion ou la délivrance.

L’accouchement constitue dans une sorte de miroir sans tain, sur lequel l’observateur expérimenté voit, devine, perçoit le reflet de cette proximité avec l’essence même de la vie et de la mort.

L’accouchement, c’est la vie, mais c’est surtout aller aux confins de la vie, à la frontière avec la mort pour y voir ce qu’il s’y passe et, si Dieu le veut bien, revenir en rapportant dans ses bagages… La vie.

Toubibadakar


Le vagin n’est pas une cuisine

Chères patientes,
J’ai reçu la semaine dernière des étudiantes d’une école de journalisme qui faisaient un reportage sur les produits que les femmes mettaient dans leurs parties intimes pour les rendres plus fermes ou plus …. « succulents », si j’ose dire.

Il y avait quatre (4) produits :

  • des cristaux de menthe, un classique,
  • une poudre jaune douteuse, acidulée d’origine malienne paraît-il,
  • de petits grains verts de goût très acide,
  • une perle détox ( pour soi-disant détoxifier le vagin) ?!?!?, l’arnaque du siècle,
  • et surtout, surtout, un mélange inquiétant de cram-cram (khakham) associés à diverses herbes urticantes formant un amas piquant comme une grosse boule de cactus 🌵😱😱

J’étais extrêmement choqué de voir à quel point cette folie de vouloir refermer le vagin par les produits dangereux est arrivée!

Je suis resté sans voix!
Je partage avec vous les photos de ces produits pour souligner mon indignation et ma consternation .

Ressaisissez-vous mesdames!
Rien au monde ne justifie que vous mettiez tout et n’importe quoi dans vos parties intimes! Absolument rien!

Vous hypothéquez vôtre santé et votre vie génitale et vous vous exposez à toutes sorte de d’infections et autres cancers !

Arrêtez, je vous en prie !

Le vagin n’est pas une cuisine, encore moins une poubelle !

Dr. Abdoulaye Diop

NB: Le produit en forme de cactus s’appellerait niapantane. Il paraît qu’il faut le brûler et s’enfumer le vagin avec, puis récupérer la cendre, la mélanger avec de la graisse de varan, et en faire un enduit à mettre dans le vagin!

C’est hallucinant ! J’en perd les mots ! 😳😔😱