toubibadakar

Le ramadan chez la femme enceinte 

Le jeun n’est pas compatible avec une grossesse. Les besoins énergétiques et en nutriments sont augmentés pendant la grossesse. Aussi, durant les trois premiers mois de grossesse, l’embryon a besoin de nutriments spécifiques pour se former.

De ce fait, une carence peut entraîner une malformation. Durant les trois derniers mois de grossesse, c’est la phase de croissance rapide et une carence peut entraîner un retard de croissance. Ces deux périodes ne sont donc pas propices au jeun. De ce fait, avant de jeuner, la femme enceinte doit demander l’avis de son médecin ou de sa sage-femme.

Deux situations peuvent se poser:

  • Soit la patiente a une grossesse relativement difficile ou compliquée, avec des médicaments a prendre plusieurs fois par jour (pour stabiliser des vomissements ou des douleurs). Il y a un problème associé a la grossesse (menace d’avortement ou d’accouchement prématuré, manque de liquide amniotique, hypertension arterielle, jumeaux, fibrome etc). Dans ce cas, le jeun est formellement interdit car il mettrai en danger le bébé et/ou sa mère.
  • Soit, a priori il n y a aucun problème: pas de douleurs, ni nausées ou autres symptomes désagréables liés a la grossesse (ce qui est rare) et dans ce cas, le jeûb est ENVISAGEABLE, toujours sur avis médical.

Maintenant, si la femme compte jeûner, il y a trois principes à respecter :

  • prendre le repas du petit matin (kheud), en privilégiant les sucres lents: pates, féculents, bouillies, dattes, bananes….
  • bien se réhydrater à la rupture du jeûn en buvant suffisamment d’eau, en petites gorgée, plusieurs fois.
  • rompre le jeûn au moindre malaise: douleurs, vomissements, syncope…

En conclusion, pour jeûner, la femme enceinte a besoin de l’avis de son médecin traitant qui se basera sur son état physique et biologique pour lui répondre.

Bon ramadan
Toubibadakar


Récit de votre grossesse… en avion ! Vol « grossesse future maman», l’intégrale

[Ce billet est le troisième d’une série sur le bien-être de la femme enceinte, de la conception à l’accouchement…] 

Imaginez la grossesse comme un vol en avion. Décollage, ascension, vitesse de croisière, équipage, atterrissage…

« Ladies and gentleman, ici votre commandant-gynécologue de bord qui vous souhaite la bienvenue à bord du vol « FUTURE MAMAN» de la compagnie FAMILY-AIRLINES à destination de BABYLAND».

Nous allons avoir un vol d’une durée prévue de 9 mois, soit 272 jours et 6530 heures. Nous vous souhaitons une agréable grossesse.

1er mois de grossesse

Les formalités de douanes ont déjà été faites :

  • L’ovule a rencontré les spermatozoïdes,
  • La fécondation a eu lieu,
  • L’œuf crée est allé s’enfouir dans le gazon de la muqueuse utérine,
  • L’embryon a une forme de haricot et le placenta, qui sera l’interface d’échange entre le futur bébé et la maman met en place ses 1ères connections.

 

« Mesdames, messieurs, ce vol est non fumeur, l’alcool ne sera pas non plus servi à bord ».

A la date attendue de vos règles : 4 semaines d’aménorrhée (SA) vous êtes déjà à 2 semaines de grossesse. Les tests de grossesse les plus performants seront positifs dès 1 jour de retard de règles.

Deux semaines plus tard, à 6 SA, une échographie par voie vaginale pourra détecter la grossesse.

Le 1er mois de grossesse est terminé !

«Vous venez donc d’embarquer officiellement sur le vol grossesse de la compagnie FAMILY-AIRLINES».

« Prête pour le décollage ? Veuillez attacher vos ceintures ! »

 

2ème mois de grossesse

L’avion roule sur la piste pour le décollage.  Il s’agit d’une étape décisive, cruciale.  Un mauvais décollage, une vitesse insuffisante ou un obstacle sur la piste et ce sera le crash assuré !

L’œuf est devenu embryon. Cet embryon est de mieux en mieux implanté dans son nid douillet tout au fond de l’utérus.

Pour éviter tout incident pendant ce vol, voici les recommandations du commandant-gynécologue :

  • Pas de prise médicamenteuse sans avis médical,
  • Attention à la viande mal cuite, au poisson cru et évitez les chats (dans l’avion ?),
  • Les rapports sexuels sont autorisés durant le vol sauf avis contraire : en cas de  douleurs ou de saignements, notamment, « elle est quand même cool notre compagnie ! »

 

« Si vous n’avez pas encore fait votre bilan de grossesse, une infirmière hôtesse passera dans les allées pour faire les prélèvements et les résultats seront interprétés pour chacun».

Cette phase de décollage pourra être ressentie par certaines comme désagréable avec des nausées, vomissements, fatigue, excès de sommeil etc. Ce sont les signes symptomatiques de la grossesse.  Dès que nous aurons atteint notre vitesse de croisière, ces signes disparaîtront ou diminueront grandement.

« Merci de signaler à notre personnel naviguant tout saignement ou toute douleur inhabituelle».

 

3ème mois de grossesse

« Ladies and gentleman, ici votre commandant-gynécologue de bord, restez toujours attachés, nous sommes dans la phase d’ascension». C’est la meilleure période pour faire votre échographie de datation de la grossesse si elle n’a pas encore été faite.

Cette échographie permettra de vous montrer pour la 1ère fois votre bébé ! On pourra aussi entendre, avec émotion, les battements cardiaques ! Oui vous êtes vraiment enceinte ! Des mesures plus spécifiques seront réalisées par l’échographiste.

Les résultats du bilan sont connus et pour chacune, les précautions ou prescriptions idoines seront faites. Ces résultats seront consignés sur le carnet situé sous votre siège. Il vous servira de feuille de route.

Vous trouverez aussi devant vous des plaquettes de fer, une prise quotidienne est obligatoire dans notre vol pour pallier ou traiter toute anémie. A la fin de ce 3ème mois, votre bébé n’est plus un embryon : c’est un fœtus. Sa tête fait la moitié de son corps. Il bouge beaucoup mais vous ne le sentez pas.

« Vous pouvez à présent détacher vos ceintures et déambuler dans l’avion».

 

4ème mois de grossesse

« Mesdames, nous entamons la vitesse de croisière, il y a très peu de turbulences. » Un petit ventre commence à pointer. Pour celles qui ont déjà eu des enfants, les premiers mouvements sont sentis. De petites douleurs, en rapport avec l’étirement de l’utérus sont possibles. Certains troubles digestifs peuvent aussi apparaître comme une constipation ou des remontées acides. Ces signes risquent de s’accentuer tout au long du vol.

Il est temps de donner le traitent préventif contre le paludisme, surtout dans nos pays infectés de moustiques. Ses mains sont entièrement formées, à la fin du quatrième mois, bébé mesure 20 cm et pèse environ 250 grammes.

5ème mois de grossesse

« Mesdames messieurs, ici votre commandant-gynécologue de bord, nous vous annonçons que la moitié du vol a été effectuée. Nous allons donc refaire une petite vérification des  différents bilans déjà faits. »

Attention au diabète gestationnel et à la pré-éclampsie ! La prise de poids ainsi que la hauteur de l’utérus seront aussi surveillées. Pour les passagères ayant un groupe sanguin rhésus négatif, un bilan complémentaire sera nécessaire.

Enfin une bonne nouvelle : la seconde échographie permettra enfin de connaître le sexe de votre chérubin. S’il veut bien le montrer bien sûr ! Mais attention, il y a toujours une probabilité d’erreur dans la détermination du sexe. Donc lorsque vous passerez dans votre free-shop, n’achetez  pas que du rose ou que du bleu, mettez-y un peu de blanc ou de jaune histoire de varier les couleurs !

Votre bébé a bien grandit à l’échographie : il bouge, se retourne, suce son pouce…

Le plus important pour le médecin pendant l’échographie n’est donc pas le sexe du bébé. C’est plutôt la recherche d’éventuelles malformations fœtales car c’est le moment de la grossesse ou bébé est le mieux visible par échographie. La localisation du placenta ainsi que la mesure de la quantité de liquide amniotique sont très importantes aussi.

6ème mois de grossesse

« Mesdames, pensez à vous reposer un peu, les 1ers  signes de fatigue commencent à se faire sentir». Impossible de cacher votre grossesse maintenant ! Affichez-la fièrement.

Les premières vergetures apparaissent. Hélas, il faut changer pour être maman ! De petites contractions parfois ? Pas de panique ! C’est normal, l’utérus apprend à se contracter en prévision de l’accouchement prochain. Si c’est trop fréquent ou trop douloureux, parlez en au commandant de bord, il vous donnera un antispasmodique.

Bébé bouge beaucoup. Il est pris de crise de hoquet parfois, il commence à entendre un peu et les bruits violents le font sursauter. Mettez lui donc un peu de musique parfois, il saura apprécier !

7ème mois de grossesse

Le vol se poursuit toujours dans la même ambiance. Le ventre est bien rond maintenant. Votre bébé pèse plus d’un kilo. Il entend distinctement et… écoute même aux portes. Parlez-lui, cela le calmera un peu s’il bouge trop. Il perçoit même les fortes lumières à travers son cocon soyeux.

Ménagez-vous, ce n’est pas le moment d’accoucher, sinon vous aurez un prématuré et nous sommes à 20.000 m d’altitudes ! Y a t-il une sage-femme dans l’avion ? Si vous n’avez pas encore débuté vos cours de préparation à l’accouchement, pensez-y. Les futurs papas sont cordialement invités.

8ème mois de grossesse

« Ladies and gentleman, ici votre gynécologue-commandant de bord. Nous allons bientôt entamer notre descente vers BABYLAND. « Merci de vérifier une dernière fois les bilans indispensables surtout si on envisage un accouchement sous péridurale. » Pour celles qui ont les pieds un peu enflés, on surveillera la tension artérielle. Si elle est normale, nous vous invitons à surélever vos jambes le soir pour favoriser le retour veineux. Si elle est anormale, un atterrissage-accouchement  en urgence pourra être effectué dans l’aéroport le plus proche et le plus sécurisé pour prendre en charge votre bébé.

Une 3ème et dernière échographie dite biométrique sera faite. Elle appréciera les dimensions de votre bébé, son poids, la position de la tête, du placenta et la quantité de liquide amniotique. Vous pouvez aussi enfin prendre vos congés maternité. Sauf contre-indication médicale, vous pouvez marcher désormais chaque jour pour préparer l’accouchement.

A la fin du 8ème mois, votre bébé pèse environ 2.5 kg, ses poumons sont fonctionnels et tout risque de prématurité est écarté.

9ème mois de grossesse

« Mesdames messieurs, ici votre commandant-gynécologue de bord, merci de bien regagner vos places, nous allons entamer la dernière phase du vol». Nous entamons l’atterrissage vers BABYLAND. La destination de vos rêves. Il y fait un temps magnifique. L’amour est au rendez-vous. » Même si vous n’atteignez pas la date théorique d’accouchement, vous êtes à terme et votre enfant peut naître… quand il le veut ! Il est physiologiquement prêt ! Lors de votre dernière consultation prénatale, la pelvimétrie sera effectuée, elle sert à évaluer les dimensions de votre bassin et à voir s’il est compatible avec un accouchement par voie basse. En cas de doute, une scanno-pelvimétrie sera demandée pour avoir les vraies dimensions de votre bassin.

La décision de tenter un accouchement par voie basse ou d’aller directement en césarienne, dépend pour beaucoup de la confrontation entre la position du bébé et le bassin de la maman. Le poids de l’avion a été alourdit de 8 à 12 kg par femme enceinte. Le bébé est très bas, il appuie fortement sur votre vessie et vous urinez très fréquemment.

A la fin de la grossesse, bébé mesure 50 cm et pèse un peu plus de 3 kg. L’accouchement se fera au plus tard à 41 semaines d’aménorrhée. Si l’on arrive à 42 semaines d’aménorrhée, on parle de dépassement de terme.

Un déclenchement du travail pourra être fait avant.

! ACCOUCHEMENT !

« Félicitations madame, vous venez d’avoir un bout de choux de 3.5 kg ! Le papa est tombé dans les pommes tant l’émotion était grande ! »

«Le gynécologue-commandant de bord et l’ensemble de l’équipage : sages-femmes, infirmières et personnel administratif vous remercient d’avoir choisi la compagnie FAMILY-AIRLINES »

N’oubliez pas de prendre votre contraception à la descente de l’appareil et nous vous donnons rendez-vous lors de votre prochaine grossesse.

Toubibadakar


Le diagnostic de la grossesse

[Ce billet est le deuxième d’une série sur le bien-être de la femme enceinte, de la conception à l’accouchement…] 

Dans la grande majorité des cas, poser le diagnostic de grossesse est assez simple. Il existe cependant des situations où incertaines qui ne permettent pas de dire facilement si la femme est enceinte ou non. Le 1er et plus évident signe de la grossesse est l’absence ou le retard des règles, plus connue sous le nom d’aménorrhée.

La grossesse est la première hypothèse à poser devant cette aménorrhée chez toute femme en âge de procréer et ayant eu une activité sexuelle, aussi insignifiante soit-elle.

Le moyen le plus simple pour confirmer cette grossesse est la réalisation d’un test de grossesse urinaire. Ces tests, en vente libre dans les pharmacies, détectent dans les urines une substance produite par la grossesse et appelée béta-HCG. Les tests performants peuvent être positifs dès le 1er jour de retard de règles et, dans l’idéal, le test doit être réalisé avec des urines concentrées comme les 1ères urines du matin.

La réalisation de ce test peut donner 4 situations :

deux barres roses : test positif. « Félicitation Mme, vous êtes enceinte ! »

une barre rose et une barre légèrement rose : « félicitation Mme, vous êtes quand même enceinte ! »

une seule barre : « heureusement pour vous Mlle, vous n’êtes pas enceinte, vous pouvez respirer!  »

aucune barre n’apparaît : « Oups ! Il faut refaire le test qui n’est pas interprétable« .

 

 

 

Cependant, le résultat fournit par le test de grossesse urinaire comporte des limites :

D’abord il est purement qualitatif : il dit si il y a grossesse ou pas, mais ne précise pas si la grossesse est de bonne qualité ou pas.

De plus, il existe des erreurs possibles appelées faux positifs et faux négatifs :

– un faux-positif est un test positif alors qu’il n’y pas de grossesse,

 

– un faux-négatif est un test négatif alors qu’il y a bel et bien une grossesse.

 

Selon que l’on veuille ou non de la grossesse, ces faux-positifs ou faux-négatifs peuvent être caricaturés comme des poissons d’avril de très mauvais goût !

Heureusement, il existe des moyens plus précis de confirmer la grossesse : le dosage sanguin des bêta-HCG et l’échographie.

Les bêta-HCG (la prise de sang)

Les bêta-HCG dosés dans le sang sont les même que ceux détectés dans les urines à la différence que le test sanguin peut être réalisé plus tôt, avant même le retard des règles et il donne une donnée quantitative chiffrée (exemple: 5432 UI/ml).

Il faut savoir aussi que ce chiffre pris isolément ne signifie pas grande chose et que le gros intérêt de ce dosage est son évolution dans le temps :

– si au bout de 24h on refait le dosage et que le chiffre double : il s’agit d’une grossesse qui évolue bien,

– si au bout de 24h ce chiffre dosé à nouveau diminue : un  avortement est à craindre.

– et enfin, si ce chiffre augmente sans doubler, il faut avoir la hantise d’une grossesse extra-utérine c’est-à-dire située à l’extérieure de l’utérus.

 

Dernier recours technologiques pour confirmer la grossesse : l’échographie.

Elle permet de confirmer la grossesse, de voir le ou les sacs de grossesse ainsi que le ou les embryons, de détecter les battements du cœur de l’embryon, de vérifier que la grossesse est bel et bien à l’intérieur de l’utérus et enfin de vérifier qu’il n’y a pas de problèmes tels qu’un kyste ou un fibrome.

Cependant, l’échographie ne commence à détecter la grossesse qu’à partir de deux semaines de retard de règles si elle est faite par voie vaginale ou 8 semaines si c’est une échographie par voie abdominale.

A suivre

 

 

Toubibadakar

 


Rappel et mise à jour des astuces « fertilité » pour tomber enceinte rapidement

[Ce billet est le premier d’une série sur le bien-être de la femme enceinte, de la conception à l’accouchement…] 


Dans notre société africaine avec un taux de fertilité par femme assez élevé, les couples ayant des difficultés pour avoir des enfants ne sont pas toujours pris en compte dans les politiques de santé publique concernant la grossesse.

Alors, si vous êtes mariée depuis plusieurs mois voire plusieurs années, et que le bébé tant attendu tarde à se montrer, voici quelques trucs et astuces pour « augmenter » vos chances de maternité :

Astuce N°1 : calculez votre période féconde :

C’est simple, il faut déterminer votre jour d’ovulation d’abord. Date d’ovulation = durée du cycle – 14. Soit, pour un cycle de 30 jours : 30-14 = 16 donc l’ovulation se fera le 16ème jour. Pour un cycle de 25 jours : 25-14=11, l’ovulation se fera le 11ème jour. La période de fertilité sera donc entre 4 jours avant la date de l’ovulation et 1 jour après. Il faut compter à partir du jour de l’arrivée des règles.

L’astuce est d’avoir des rapports sexuels : la VEILLE du jour de l’ovulation, le JOUR même de l’ovulation ainsi que le LENDEMAIN du jour d’ovulation. Selon certains médecins, il faut aussi observer une période d’abstinence de 3 jours avant la veille du jour de l’ovulation.

EXEMPLE 1 : si on ovule le 16ème jour : pas de rapports les 12ème ,13ème, et 14ème jour puis rapports le 15ème, 16ème et 17ème jour.

EXEMPLE 2 : si on ovule le 11ème jour : pas de rapports les 7ème ,8ème, et 9ème jour puis rapports le 10ème, 11ème et 12ème jour.

 

crédit photo: doudou123.fr

 

EXPLICATIONS : certes les spermatozoïdes sont censés vivre 4 jours, d’où les 4 jours de fécondité avant la date de l’ovulation. Mais parfois, si la qualité du sperme est insuffisante, ces spermatozoïdes ne vivent que 24 à 48h d’où la nécessité de les concentrer aux dates encadrant le jour de l’ovulation.

De plus, après 3 jours d’abstinence, le sperme est qualitativement et quantitativement à son maximum d’efficacité, conformément aux recommandations pour faire un spermogramme.

NB : cette règle n’est pas partagée pas tous les médecins et certains vont préconiser d’avoir des rapports durant toute la période de fertilité.

En revanche, une abstinence de plus de 4 jours réduit la quantité de spermatozoïdes dans le sperme. C’est pourquoi on demande 3 jours d’abstinence en moyenne avant de faire un spermogramme (analyse qui permet d’évaluer la qualité du sperme). De plus, le fait d’avoir plus de 3 jours successifs de rapports sexuels diminue le nombre de spermatozoïdes dans le sperme.

Si vous n’avez pas la chance d’avoir un cycle régulier, il faudrait avoir au moins 3 rapports sexuels par semaine pour augmenter vos chances de tomber sur la bonne période de fertilité.
Autre possibilité : utiliser des tests d’ovulation pour déterminer la période féconde.


Astuce N°2 : restez allongée quelques minutes après les rapports sexuels et privilégiez les positions allongées avec la femme en dessous.

 

EXPLICATIONS : Sous l’effet de la pesanteur, se lever immédiatement après un rapport sexuel ou pire, allez faire un bain intime, réduirait légèrement le nombre de spermatozoïdes accédant à la cavité utérine. Lorsque la pénétration est profonde aussi, l’éjaculat est déposé le plus proche possible de l’entrée de l’utérus. Cette théorie n’est pas partagée par tous les médecins. Selon certains, les spermatozoïdes les plus vigoureux passent facilement le col de l’utérus quelle que soit la position de la femme mais, elle reste acceptable et logique donc, rester allongée 10 à 15 min après un rapport ne pourrait pas faire de mal de toute façon.


Astuce N°3 : faites manger à votre homme beaucoup de FRUITS et mesdames, prenez de l’acide folique au moins 3 mois avant la grossesse.

 

Crédit photo: olivierganan.wordpress.com

 

EXPLICATION : pour avoir de l’énergie, les spermatozoïdes ont une préférence pour un type particulier de sucre appelé fructose et que l’on trouve exclusivement dans… Les fruits !

L’acide folique, que l’on trouve dans les petits pois, les haricots, les lentilles, les fruits, l’arachide, les œufs, le camembert et  les céréales. On le retrouve aussi dans certains médicaments et il permet d’améliorer la qualité de l’ovulation (et donc de la fertilité) et de prévenir certaines malformations chez l’embryon à condition de le débuter avant la grossesse.

Donc, faites-lui manger 5 fruits par jour, quelque soit le fruit, pour booster les spermatozoïdes, et prenez de l’acide folique pour optimiser vos chances de grossesse.


Astuce N°4 : faites porter à votre homme des caleçons, au lieu des slips serrés.

Crédit photo: alittlemarket.com

 

EXPLICATION : pourquoi les testicules sont dans les bourses et non dans l’abdomen ? C’est parce qu’il fait trop chaud dans l’abdomen pour eux : 37 degrés. Ils préfèrent 36 degrés en moyenne.
Poser un ordinateur portable sur les genoux en travaillant augmente la chaleur locale dans les testicules et donc peut créer des troubles du sperme. Évitez aussi la cigarette, elle diminue la qualité du sperme.
En portant des slips serrés ou des pantalons trop serrés, vous collez les testicules au tronc et donc la température dans les testicules augmente à 37 degrés ce qui tue purement et simplement les spermatozoïdes.

Donc, aérez votre entrejambe messieurs et éviter l’ordinateur sur les cuisses. Idem pour les bains trop chauds et trop longtemps donc, privilégiez les douches.
Enfin, au bout de 10 mois de rapports sexuels réguliers sans succès, pensez à aller consulter un gynécologue ou une sage-femme. Allez-y en couple de préférence, pour faire un bilan d’infertilité car dans 1/3 des cas le problème se situe chez l’homme, dans 1/3 chez la femme et, dans le tiers restant, les deux conjoints sont à traiter.

Bonne chance !

 

NB: à suivre…

Toubibadakar


Excisée à deux reprises, une femme témoigne

Avec la permission d’une patiente, je partage un témoignage anonyme très poignant pour sensibiliser encore sur la nécessité d’abandonner l’excision. Il s’agit d’un texte bouleversant, sincère et poignant, dont j’ai préféré conserver l’authenticité des écrits. Âmes sensibles, s’abstenir, voici un récit que je ne saurais qualifier d’aucun nom. 

« Bonjour docteur comment vous allez. J’ai vu votre publication à propos de l’excision des filles. J’avoue ke j’ai pas regarder car je garde un mauvais souvenir de ça. Hier kan j’ai vu la pub j’avais les larmes aux yeux car on me l’a fait kan j’étais jeune.

Et j’en ai bcou souffert je suis rester malade pendant des mois voir même une année sa ma complètement détruite.

Toutes mes sœurs étaient guéri sauf. je narretais pa de saignais. Kan je riais kan je toussais kan je dormais. On changeait le drap plusieurs fois la journée. Ma mère n’arrêtait pas de pleurait elle regrettait de m’avoir amener faire ça. Je souffrais je dormais pas je pleurais.

Et kan on m’a ramené chez la dame elle a encore couper kelke chose et epui elle l’a cousu ( mou niow ko avc pousso ak weugne [NDLR: elle l’a cousu avec une aiguille et un fil] ) Jamais je n’oublierai ça. Ce jour là j’avais telment mal que j’ai mordu ma mère et elle est sorti de la salle en pleurant car elle ne supportais plus de me voir comme ça.

Après plusieurs mois kan je restais assise pendant longtemps pour me laver damay obliger ram baparé soga diouk [NDLR:  j’étais obligé de ramper avant de me lever!]. Du liquide jaune sortais en moi.

Wi je me souviens bien…. et maintenant je suis mariée et je ne ressens pas de plaisir lorsque je fais l’amour avc mon mari au contraire je souffre mais je ne lui ai rien dit pask je ne veux pas kil décourage ou kil crois kil me fait mal si def semblant la deukk [NDLR: je fais toujours semblant d’avoir du plaisir].

J’avais peur de ne jamais tomber enceinte mais alhamdoulilah je suis enceinte de presque 3 mois. Excusez moi docteur pour la longueur mais il fallait ke sa sort pask depuis lors personnes n’est au courant même pas mon mari car je ne veux plus y penser. Je garde ça pour moi. Mon mari ne sais rien.

Ma mère n’ose pas parler de ça devant moi. Et si un jour je vois une mère faire ça à sa fille walah je la s’énonce. Encore une fois excusée moi, C’est la première fois que je raconte ça. Votre publication à réveiller mes souvenir« 

Arrêtons l’excision, de grâce !

 


Les kystes du clitoris : complication méconnue des mutilations génitales féminines

 

Le kyste du clitoris est une poche de liquide développée  la place du clitoris après une excision.

Ce kyste se développe à partir des poils de la zone clitoridienne et est dû à l’obstruction de glandes cutanées ou de follicules pileux ou à une éversion des berges de la plaie au moment de la cicatrisation.

 

Il s’agit d’une pathologie bénigne mais le kyste peut avoir la taille d’une orange et être parfois très impressionnants et très douloureux!

Le kyste peut également s’infecter et entraîner une suppuration locale suppuration et de fistules.

 

Le diagnostic est assez facile.

L’évolution est lente. Leur prise en charge repose l’ablation chirurgicale.

 

Ce kyste peut être confondu avec :

– la clitoromégalie qui est un clitoris particulièrement gros ou long ;

 

– les chéloïdes (touteu en wolof) qui sont des cicatrisations hypertrophiques,

 

– Les molluscums pendulum, (acrochordon) qui sont des masses cutanées bénignes et en forme de polype qui se rencontre dans la maladie de Von Recklinghausen,

– Le molluscum contagiosum (djamouth en wolof) plus fréquent sur le visage des enfants et du à un virus.

 

– Les lipomes : masse de graisse molle ou élastique.

 

Les kystes du clitoris sont des complications des MGF et sont surtout invalidants pour la femme qui en général éprouve une certaines honte de se retrouver avec une grosse boule et une gêne certaines est ressentie lors des rapports intimes.

 

Toubibadakar


Les mutilations génitales MGF (excision): 2ème partie

Mutilations génitales… suite

Il existe 4 types d’excision:
Type 1 :

Il consiste en l’ablation du clitoris ou de sa membrane, ou bien encore en la coupure de son capuchon.
C’est est la forme la plus légère et aussi la plus répandue dans les pays sahéliens.
– Type 2:

On coupe le clitoris et une partie ou la totalité des petites lèvres.
C’est la forme la plus répandue dans le monde, elle représente environ 80% des MSF.
– Type 3:

Elle consiste en l’ablation du clitoris, des petites lèvres et des deux tiers des grandes lèvres, avec une couture et rétrécissement de l’orifice vaginal.
Une très petite ouverture est laissée pour l’évacuation de l’urine et du sang menstruel. C’est la forme la plus douloureuse. L’infibulation est appelée « taff » en Wolof.
Elle est aussi celle qui a le plus de complications.

 

– Type 4

Il regroupe toutes les interventions non classées, telles que la piqûre ou la perforation du clitoris, et/ou des grandes lèvres, l’étirement du clitoris et/ou des lèvres, la cautérisation par brûlure du clitoris et du tissu avoisinant, le grattage de l’orifice vaginal ou l’incision du vagin, ou encore l’introduction de substances corrosives ou de plantes dans le vagin pour provoquer des saignements et resserrer le vagin.

Quelque soit le type d’excision, différentes complications sont possibles:

1: complications immédiates ou à court terme:
– la mort: au moment de l’excision, il peut se produire un choc vagal avec arrêt cardiaque qui, en l’absence d’une réanimation immédiate peut tuer la femme,

– l’hémorragie: les organes génitaux sont très vascularisés, l’excision provoque toujours une hémorragie. Parfois, elle peut être grave et être responsable d’une anémie chronique ou même du décès de la fillette.

– les infections, faite de manière traditionnelle et clandestine, dans la quasi totalité des cas, aucune règle d’hygiène n’est respectée! Il est facile d’imaginer toutes les infections possibles par la suite.

2. Complications à moyen et long terme.
– les infections vaginales chroniques, en coupant les lèvres, l’orifice vaginal devient exposé à l’extérieur et les infections vaginales deviennent fréquentes pouvant même entraîner des problèmes de fertilité,

– les douleurs lors des rapports sexuels: en plus de l’absence de plaisir, elles sont très fréquentes surtout en cas de mauvaise cicatrisation. Parfois une désinfibulation est nécessaire avant le 1er rapport sexuel, désinfibulation aussi douloureuse que l’excision elle-même.

– les séquelles psychologiques: elles sont au 1er plan: la femme se sent diminuée dans son intimité. A cela s’ajoute les douleurs intimes, l’absence de plaisir, la gêne, le sentiment de colère ou de culpabilité. Ces séquelles psychologiques motivent surtout la chirurgie réparatrice de l’excision.

– les kystes de clitoris et les chéloïdes: ils sont impressionnants et peuvent avoir la taille d’une orange. Souvent cachés, elles entravent la vie sexuelle et nécessitent une chirurgie réparatrice.

– les complications obstétricales: à l’accouchement, la femme excisée risque des difficultés à la sortie de l’enfant, avec des déchirures du périnée cicatriciel parfois graves pouvant même donner des incontinences urinaires.

Malgré son interdiction, l’excision continue à être réalisée même en ville. Un alourdissement des sanctions contre les contrevenants serait même nécessaire.

Heureusement, les progrès de la médecine permettent de « réparer », les dommages de cet acte barbare d’un âge dépassé.

Cette chirurgie de réparation à été inventée et développée par un médecin français : Dr Foldes qui a rendu à des milliers de femmes leur dignité volée.

Il s’agit d’un technique simple, réalisée sous anesthésie générale ( pour ne pas réveiller les traumatismes de l’excision) mais, elle n’est pas systématique car des femmes arrivent à vivre sereinement leur excision.

Cette chirurgie ne sera proposée qu’en cas de séquelles graves ou si la reconstruction du clitoris fait partie de la reconstruction psychologique de la femme.

Halte à l’excision

Toubibadakar


Les mutilations génitales MGF (excision) 1ère partie

Mutilations génitales féminines :

Le 6 février : journée mondiale de lutte contre l’excision…
L’OMS définit les MGF comme : « toute intervention incluant la lésion ou l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes féminins pour des raisons culturelles, religieuses ou pour toutes autres raisons non thérapeutiques. »
En 2005, 130 millions de femmes et fillettes étaient mutilées sexuellement dans le monde.
Chaque année, 3 millions de fillettes et jeunes femmes subissent une mutilation sexuelle dans le monde.
Ainsi, Toutes les 15 secondes une femme est excisée dans le monde dont une femme sur trois sur le continent africain.
Devenue interdite au Sénégal depuis le 13 janvier 1999, il reste encore des milliers de femmes qui vivent avec les séquelles de leur MGF et qui, malheureusement, ignore que leur mutilations et ses conséquences peuvent désormais, être réparées pour leur permettre de retrouver une dignité perdue.
La nature des mutilations, excision ou infibulation, les conditions d’hygiène précaires dans lesquelles elles sont effectuées, ainsi que la vascularisation très importante du clitoris, expliquent la fréquence et la gravité des complications.

Les conséquences pour ces femmes, d’ordre physique et psychologique, sont dramatiques.
Ces complications peuvent survenir à court, moyen ou long terme et sont de plusieurs types.
Les premières traces écrites d’excisions remontent au 2ème siècle avant notre ère, sous le règne de Ptolémée, en Égypte.

Des momies de l’antiquité égyptienne ont également été découvertes excisées.
Plus récemment, aux XVIII et XIXème siècles, la clitoridectomie était préconisée par certains chirurgiens européens pour venir à bout des déviances sexuelles tels que la nymphomanie, l’hystérie ou l’épilepsie.

La pratique des mutilations sexuelles est une coutume traditionnelle, dont les justifications sont nombreuses et souvent erronées.

1. La religion: les mutilations sexuelles féminines sont indépendantes de la religion car pratiquées par des adeptes de différentes confessions, notamment chez les chrétiens d’Afrique de l’est, chez les musulmans, les animistes, ainsi que par des non-croyants dans les pays concernés.
Ni la Bible, ni le Coran ne font allusion à ces pratiques. Il serait inexact d’associer les mutilations sexuelles à la religion musulmane. Pour exemple, elles n’ont jamais été pratiquées dans certains pays musulmans comme l’Algérie, l’Iran ou la Turquie.

2. La sexualité

La finalité des MGF, selon certains, serait de contrôler la sexualité féminine. Elle permettrait de préserver la chasteté par l’inhibition du plaisir et du désir sexuel.

On voit dans ces pratiques le symbole de l’oppression masculine mais il est intéressant de noter qu’elles sont perpétuées essentiellement par les femmes (mère ou grand-mère) et le geste réalisée par des femmes.

3. Les arguments à visée prophylactique :

Certains arguments mis en avant par les communautés pratiquant les mutilations sexuelles sont ceux d’accroître la fécondité, de protéger le nouveau-né à l’accouchement ou d’assainir les organes génitaux de la femme. De manière paradoxale, ces justifications aboutissent à l’effet inverse puisque ces actes altèrent aussi bien la santé de la mère que celle de l’enfant.

En fait, le poids de la coutume semble être l’explication la plus fréquente pour justifier les mutilations génitales.

Dans la 2eme partie, nous reviendront sur les différents types d’exclusions.
Toubibadakar


Le lion et l’agneau

Version africaine du loup et l’agneau :

Il était une fois, Mboté l’agneau qui gambadait insouciant dans la forêt.

Au détours d’un sentier, l’agneau tomba nez-à-nez avec …. Gaïndé le lion.

Le lion lui dit tout sourire: « bon ok, dis moi trois vérités vraies et je te laisse partir vivant.  »

Et l’agneau de répondre: « ok ! Tout d’abord si je retourne chez moi et que je dis que que je t’ai rencontré et que tu m’a laissé rentrer sain et sauf… personne ne me croira !  »

Le lion acquiesce: « tu as raison fiston ! La suite…. »

Et l’agneau continue : « si je savais qu’en sortant de chez moi ce matin j’allais tomber sur toi, je ne serai jamais sorti de chez moi !  »

« C’est certain » approuva le lion ! Et a dernière vérité ?

La mort dans l’âme, l’agneau termina en disant: « qu’on se le dise lion, tu n’as pas faim car si tu avais faim, on en serait pas arrivé à cette 3ème vérité ! :-)…….

Épilogue:
Aux dernières nouvelles, le lion n’a pas encore fini de se marrer. L’agneau est rentré chez lui, il a été traité de menteur et a décidé de ne plus sortit de son lit !

Toubibadakar


La fellation : ce qu en dit un toubib à Dakar.

Avant-propos : ceci n’est pas un article érotique ni un manuel de technique sexuelle mais se veut juste une réflexion d’actualité sur une pratique sexuelle qui concerne 8 rapports sexuels sur 10. Âmes sensibles et bien-pensantes merci de vous abstenir….

La fellation, c’est quoi ?

Commençons d’abord par la définition et les synonymes :
La fellation est une pratique sexuelle consistant à sucer la verge d’un partenaire à l’aide de la bouche pour le faire jouir. Le mot fellation provient du grec FELLARE qui signifie téter, sucer (Isis aurait réanimé Osiris grâce à une fellation !)
Tout un tas de synonyme plus ou moins imagés sont utilisés pour l’évoquer : pipe, sucer, pompier…
Très appréciée des hommes en général, la fellation est l’un de leur câlin érotique préféré et c’est un préliminaire pratiqué par 8 couples sur 10 en Europe. En Afrique ? Pas de données !

La fellation stimule la verge et surtout le gland, zone érotique par excellence chez l’homme, et peut aboutir à créer un orgasme avec une éjaculation.
La fellatrice (oui le mot existe), si elle ne souhaite pas recevoir de sperme dans la bouche, doit être attentive aux prémices de l’orgasme ou demander à son partenaire de se retirer lorsque l’éjaculation est imminente.
La fellation est un câlin sexuel à sens unique car seul l’homme recevant la fellation atteint l’orgasme sauf s’il entre dans le cadre d’un câlin mutuel : fellation et cunnillingus (en position du 69).
La fellation peut créer une sensation de dégoût pour la personne qui la prodigue, surtout les 1ères fois. La motivation initiale peut être de donner du plaisir, ou de pratiquer la réciprocité, ou d’imiter les autres. Mais par la répétition, cette fellation peut finir par devenir une source d’autosatisfaction pour la fellatrice.

Il existe des variantes de la fellation:
– la gorge profonde: le pénis est introduit le plus profondément possible dans la bouche pour atteindre la gorge du partenaire. Elle est assez difficile à faire et peut entraîner un réflexe de vomissement.
– l’irrumation: c’est une fellation active de la part de l’homme qui utilise littéralement la bouche de la femme comme un vagin. Elle est plutôt brutale et entre plus dans le cadre de pratique sado-masochiste.
– l’autofellation: c’est lorsque l’homme, très souple, arrive à se faire une fellation sur son propre sexe mais cela nécessite des capacités exceptionnelles de contorsionniste !

Les risques auxquels il faut penser

La fellation ne peut pas entraîner de grossesse (le débat est donc clos).

Médicalement parlant, la fellation est une pratique sexuelle à risque car il y a un risque de transmission de certaines infections sexuellement transmissibles (IST) même si peu d’études existent sur ce sujet. Cependant, cette transmission nécessite souvent la présence de lésions ulcérées ou saignantes dans la bouche ou/et sur la verge des partenaires. De ce fait, le risque de transmission est de 0,5 à 1 pour 10.000 selon les études.
L’herpès et l’hépatite B sont les principales IST pouvant être transmisent par la fellation car les microbes responsables sont présents dans la salive.
La syphilis, l’angine, la candidose et les condylomes génitaux (sothieute) et la blennorragie font partie aussi des maladies possibles.
D’autres études font aussi état du risque de survenue de cancer ORL et buccal à cause du rôle présumé du HPV mais, toujours selon des études, le risque de survenue du cancer du col reste toujours plus élevé lors d’un rapport sexuel vaginal avec une partenaire non vaccinée contre le HPV.

La prévention des risques médicaux lors d’une fellation passent par :
une hygiène irréprochable (qui est nécessaire chez les partenaires adeptes du sexe oral).
l’utilisation d’un préservatif qui permet d’éviter la contamination par une des maladies sus-citées, mais le goût et la consistance du latex diminuerait le plaisir escompté. Des préservatifs parfumés peuvent pallier à ces désagréments.
– le traitement des lésions sur les lèvres et la bouche (aphtes) avec une bonne hygiène buccodentaires-dentaire.
Il n’est pas conseillé de faire une fellation juste après s’être lavé les dents ni de se brosser les dents après une fellation car, dans les deux cas, une fragilisation de la muqueuse buccale peut être source de porte d’entrée à un éventuel germe.
En cas d’éjaculation dans la bouche, il est souhaitable de recracher le sperme et de se rincer la bouche juste avec de l’eau sans frotter ni utiliser de bain de bouche car cela pourrait agresser la muqueuse buccale et créer une porte d’entrée à un éventuel germe.

Pour l’homme aussi, une hygiène corporelle rigoureuse est un minimum avant une fellation car, une mauvaise odeur, une accumulation de sueur, de résidus d’urines ou de sperme peuvent créer un dégoût ou des nausées chez la fellatrice.

Enfin, du point de vue pénal, une fellation imposée par la force, la contrainte, la menace ou la surprise à une femme (ou à un homme ) par celui qui reçoit la fellation équivaut à un viol. Tandis qu’une fellation prodiguée à un homme non consentant, n’est pas un viol mais plutôt une agression sexuelle. Comprendra qui pourra !

Toubibadakar